Chants

Lutte dans le maïs

Un baiser fut l'enjeu d'un étrange pari.
Le combat de deux hommes nus dans le maïs.
Et déjà l'épouvantail, arbitre de paille avait le gabarit,
Pour observer le champ avant qu'on ne l'envahisse.

Aurait on fermé les yeux, qu'on n'aurait pas mieux vu.
Le maïs s'agitait et les combattants devaient se chercher.
Puis, plus aucun bruit, ni un seul son, pas même un bout de cul.
Le barbu sorti seul et victorieux, et déjà debout pour aller coucher.

La chanson du conscrit


Voilà quelques temps que je suis conscrit.
Avec un bel habit et une jolie massette,
Je suis immortel dans ma panoplie.
On me croise parfois seul mais j'en vaux sept.

Je me ballade dans tout le faubourg.
Je suis un homme du Guet, j'en ai l'insigne.
Pour les passants je suis la trompette et le tambour.
Et déjà le malandrin qui m'entend, s'esbigne.

La nuit



J'ai écrit durant une nuit d'encre
Que j'ai vidé jusqu'au matin.
J'ai relié les point lumineux
Pour faire naître un monstre,
Un héros ou un chancre.
Mes pieds restent, mon esprit les atteint
Je suis perdu entre les mondes vertigineux
que ma voix rencontre.

1, 2, 3, Nous marcherons tout droit.
4, 5, 6, Extirper des âmes le vice.
7, 8, 9, Étouffer le mal dans l’œuf.
10, 11, 12, A nos ennemis mordre la pelouse.

A l'ombre des murs.

Devant les grandes portes nous nous étions réunis.
Nous formions tous une ligne, un même horizon.
Notre ciel s'embrasait du pourpre d'un dragon béni,
Afin de nous porter le message de raison.

Arabel doit retourner parmi les hommes,
Se régénérer de l'infâme souillure verte,
Dont il ne restera plus aucun atome.
Pour Arabel, que la victoire nous soit offerte !

Sans l'ombre d'un doute

Il y a dans chaque mot, un pouvoir précis,
Qui vibre de toute la force du symbole.
Nous y percevons des mondes et leurs récits,
Où chaque son, chaque lettre offre son obole.

Il est une ombre qui nous suit.
Elle est chargée de tous nos secrets,
Et tel un fardeau souple recouvert de suie,
Nous la trainons sans aucun regret.

J'ai laissé un mot à cette ombre.
Je lui ai, alors, raconté le silence.
Elle m'a regardée d'un œil sombre,
Et me dire que le spectacle commence !

Une boîte

J'ai refermé une boîte qui n'avait pas de serrure.
Je n'y avais rien mis, je n'y avait rien laissé.
Je l'ai offerte à une inconnue que les boîtes rassurent.
Elle ne l'a pas ouverte et la scellé avec ses pensées.

Lorsque le temps aura passé enfin,
Que je serai alors dans le fond d'une boîte,
Je rejoindrai la terre inconnue des défunts,
Dans l'obscure silence de ces planches étroites.

Dur comme fer


Je suis un barde dans une taverne,
Qui chante l'histoire du Cormyr.
Ici les dragons ne gardent pas de caverne,
Mais savent faire à leurs ennemis frémir !

Chantons cette ode d'un âge d'or,
Qui couvrira de lumière le Royaume de fer,
Espérons l'Aube qui vient dès lors,
Baigner les cadavres de nos ennemis rendus aux enfers !

l'histoire de Skarvig 7 doigts

Voyez ce gobelin à  peine mûr !
Il se retrouve ici, avec seulement Sept doigts !
et savez vous pourquoi ?
Un jour, qu'il faisait froid, son chef d'orc, lui demanda d'où venait le vent
Il le mouilla, le leva et le pauvre doigt, ainsi gela !
Mais il lui en resta deux !
Savez vous comment il perdit le second ?
Son chef d'orc lui demanda qui était de ses Worgs, le plus affamé !
Le gobelin le lui montra, et le worg, ne fit qu'une bouché de son doigt !
Savez vous comme il perdit son dernier doigt ?
Son chef d'orc lui demanda combien de temps il allait rester là  !
et lorsque le gobelin se mit à  compter sur ses doigts...
Il ne comprit pas qu'il n'était né qu'avec seulement neuf doigts !
Voilà  l'histoire du gobelin à sept doigts !

Tailleur de pierres

Nous étions tous à la confrérie,
Conviés par le grand mage Nelphat,
Qui nous offrit, en guise de confiserie,
Le rangement de deux grands débarras.

Mais hélas c'est en s'agitant,
Que toutes ces caisses envahirent,
Et l'entrée et tout le devant,
Du hall, du Zénith au Nadir.

Lorsque le très grand mage arriva,
C'est tout autour l'air qui se refroidit,
A la recherche de l'auteur, un doigt pointa,
c'est sur un groupe que le sort partit.

Jamais peau ne fut plus ferme !
Devant tel spectacle on reste médusé,
Mais aux bonnes choses, il faut  un terme;
Ramener ces trophées au public et les y exposer.

L'hiver vient

Parce qu'avant toute chose,
Il y avait le vide et le froid.
Parce qu'après toute cause,
Il ne reste plus que cet endroit.

C'est une reine difficile à vivre,
Mais elle a la sérénité des glaciers.
Offrez à la Dame du Givre,
Le cœur, l'âme et l'acier.

Lorsque je dormirai de l'ultime sommeil,
Je recevrai un cristal du temps.
Mes heures seront alors pareilles,
Dans la froideur de l'éternel instant.

Ô joie

Nous avons le monde tout autour,
Qui porte l'oreille à nos chants,
Qui rient à nos mots, à nos tours.
L'art est notre délicat penchant.

Malheur rapace, je ne suis pas une proie,
Parce que ma joie éblouit le soleil,
Parce qu'heureux nous avons tous les droits,
Du regard favorable des dieux qui veillent.

Partageons ici le feu et laissons le danser,
Qu'il réchauffe nos âme et caresse nos mains,
Nourrissons le d'un rêve, d'une pensée,
Qu'il éclaire la nuit et embrase le matin.

Hymne à la magie

J'observe le ciel et j'y perçois des mots,
Ils me révèlent un autre monde avec ses lois,
Mon esprit fin y dessine les chemins primaux.
Dans cette toile scintillante, mon âme se déploie.

J'apprends dans ce lieu la langue du grand pouvoir,
Qui tord la matière, fend le temps et plie l'esprit,
Invoque les éléments, permet d'être et d'avoir.
Magie puissante, tu es ce qui tue et guérit.

A la bataille

Aux tambours de guerre qui résonnent sifflent les cors.
Devant la marée verte, massive et vociférante,
Ne sait pas encor' que nous percerons les corps,
Sous la bannière flamboyante de notre régente.

Forces armées d'Arabel, entendez mon chant,
Entendez l'appel suprême de nos ancêtres,
Qui nous rappellent leurs heures glorieuses sur le champ,
D'une bataille éternelle que la légende voit naître.

Nous vaincrons ici, chers frères de ces hordes monstrueuses,
Par l'implacable courage, la magie et l'acier.
Que renait alors Arabel la vertueuse,
A laquelle nos âmes sont à jamais liées.